Avenheim

Selon la légende, au Xème siècle, Saint Ulrich, alors évêque d’Augsbourg en Allemagne, serait passé en ces lieux par un jour de grosse chaleur. Avec son bâton, il aurait frappé le sol et fait jaillir une source qui coule encore.

Attirés par cette eau aux vertus médicinales, les pèlerins se mirent à affluer à Avenheim pour obtenir la guérison d’une maladie appelée Abname, qui se manifeste par une perte de poids.

Pour retrouver la santé, le malade devait plonger dans l’eau des bassins, trois fois lors de trois samedis successifs, ou une fois lors de neuf samedis successifs.

Lorsqu’ils ne pouvaient se déplacer personnellement, sa chemise était posée sur l’eau et le mal était jugé grave si elle coulait, tandis qu’à l’inverse, si elle restait en surface, le mal était écarté.

Près de la fontaine dédiée à Saint Ulrich, une petite construction avec des cabines rappelle le temps où les populations, privés de l’assistance médicale moderne, avaient recours à ces méthodes ancestrales.

Pour veiller au salut des âmes, la paroisse fit construire entre 1864 et 1868 une nouvelle église, dont le clocher ne fut achevé qu’en 1906. De 1915 à 1955, la paroisse fut administrée par le curé Paul Bucher, égyptologue réputé.

A côté de l’église, une belle demeure à colombage, dont le pignon est orné d’un balcon à balustres, est la maison natale de Mgr Eugène Klein (1916-1992), ancien archevêque de Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, enterré au cimetière d’Avenheim.

Tout autour, les basses-cours des fermes ont pratiquement disparu. Des élevages de volailles et la ponte des œufs sont pratiqués dans de grandes unités de production.